Thursday, February 22, 2018

Un rapport administratif commandé par Beauvau fait état de nombreuses dérives identitaires et de remises en cause de la laïcité.

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La séparation femmes / hommes touche tout particulièrement les jeunes, le passage au collège marquant un tournant, même si la séparation des petites filles se fait de plus en plus précoce.

A Toulouse, le service du renseignement territorial et les délégués du préfet évoquent, dans un contexte de radicalisation par ailleurs préoccupant dans les quartiers de la politique de la ville (Mirail et quartiers adjacents principalement), l’uniformisation qui touche les tenues féminines, leur raréfaction dans l’espace public et la « pression qui s’exerce sur les femmes, un phénomène qui est difficilement quantifiable mais qui est palpable », précise l’un d’entre eux. La direction de la CAF relève que les jeunes filles sont de moins nombreuses dans les centres sociaux qu’elle gère depuis deux ans.

A Nantes, des responsables associatifs du quartier Bellevue signalent d’importants changements de comportement depuis l’installation d’un lieu de culte salafiste réunissant jusqu’à 500 fidèles lors de la prière du vendredi : port du jilbeb par des petites filles de moins de 6 ans, raréfaction de la présence des filles dans les activités de soutien scolaire, abandon de 8 la pratique de certains sports , jeunes femmes portant un voile intégral dans les rues…

Dans un collège de la banlieue de Strasbourg, où 73% des élèves sont boursiers et issus de 41 nationalités différentes, les enseignants parlent de « prévalence de la loi religieuse » parmi les élèves, et évoquent une « nette dégradation de la relation fille / garçon ». A Lille, les services académiques relèvent un accroissement des attitudes sexistes, des insultes, plus rarement des ème violences, mais en tout cas une séparation physique qui s’opère dès la 6 et tend également à s’installer au primaire. A Tourcoing, ce sont les services municipaux qui constatent un déficit de scolarisation des petites filles en maternelle. Des situations identiques sont constatées dans certaines communes des Yvelines situées en géographie prioritaire.

Il en résulte notamment un retrait de la participation des filles aux activités sportives : absences de la piscine justifiées par une « allergie au chlore » à Strasbourg (le chlore y a été supprimé il y a plusieurs années), désinscriptions dans des cours associatifs de danse, de musique, non participation aux sorties, etc.

Bien que plus difficile à matérialiser, le phénomène touche aussi les adultes. Ainsi, dans les Yvelines, les délégués du préfet rapportent le cas d’agents féminins de missions locales ne se sentant « plus libres de s’habiller comme elles veulent » ; ils notent par ailleurs une moindre participation des femmes et des jeunes filles aux activités collectives.

Plusieurs enseignements sont affectés : les sciences et vie de la Terre (SVT) où sont contestées 9 la théorie de l’évolution , plus rarement la rotondité de la Terre ; le français et la philosophie, où certains textes sont contestés ; en enseignement moral et civique (EMC) et en histoire-géographie, où des élèves et certains parents refusent que le cours porte sur la religion. Les cours de sport connaissent, outre l’absentéisme féminin, des réticences à pratiquer certains gestes supposés « gênants ».

La prise des repas en commun fait l’objet d’une attention soutenue de la part des services académiques, certains accommodements ayant abouti à ce que les tablées soient séparées en fonction de la religion, ce qui est retranscrit dans le langage des enfants par des formules telles que « la table des sans porc » et « la table des porcs ». De même, l’absentéisme non justifié lors de la photo de classe se développe, de même que les protestations du fait que Noël ou la Saint-Nicolas soient fêtés.

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