Thursday, April 28, 2011

Victimes de Fukushima

Savez-vous quel est le nombre de victimes (jusqu’à présent) de la catastrophe de Fukushima (parmi les 25 000 victimes du séisme et du tsunami) ?

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Il n’ya pas de décès à ce jour. Oui, certaines personnes ont reçu des doses de rayonnement plus élevées. Cela arrive parfois. En France, des dizaines de patients sont morts après l’irradiation médicale mal administré.

Un autre de désinformation : "Les deux accidents de Tchernobyl et de Fukushima sont des accidents de niveau 7 - donc accident Fukushima est aussi grave que celle de Tchernobyl."

Non, il n’est pas. Parce que dans la classification des accidents nucléaires, "7" est le maximum. Donc, même si la Terre entière disparaît dans un accident nucléaire, cet accident sera toujours que le niveau "7". Dans une échelle ouverte, un accident de Tchernobyl serait sur ​​le niveau beaucoup plus élevé que Fukushima.

Il n’y avait pas une explosion nucléaire, ni à Fukushima, ni à Tchernobyl. C’est physiquement impossible.

(Si une explosion nucléaire peut se produire dans un réacteur, tous les terroristes aurait déjà une bombe nucléaire maintenant. Il serait si facile de faire une.)

Il n’ya pas assez d’uranium hautement enrichi. La limite théorique est de 6%, la limite pratique est d’environ 20%, mais personne n’a encore réussi à faire une bombe avec 20%. Vous avez besoin d’environ 80%, et l’uranium doit être confiné dans un espace minuscule, sous pression forte pour commencer l’explosion. Rien de tout cela, de loin, peut exister dans un réacteur.

Ce qui a probablement eu lieu, c’est que une réaction en chaîne a déclenché une explosion chimique. Probablement de l’hydrogène.

La réaction en chaîne ne veut pas dire explosion. Les conditions critiques ont été atteint à plusieurs reprises par accident dans le passé. Le cas bien connu est "Los Alamos accident". La conséquence est la forte radiation, mais pas l’explosion. La différence est un peu comme la différence entre la flamme et l’explosion (chimiques). Vous avez besoin de certaines conditions pour déclencher une flamme, mais la combustion ne signifie pas explosion. Certains explosifs peuvent facilement brûler sans exploser. En outre, la réaction en chaîne naturelle existe aussi, elle a été trouvée, par exemple, dans le Sud Afrique. Cette réaction a commencé sans aucune intervention humaine et il n’ya aucun danger d’explosion.

(Mais il est clair : "réaction en chaîne" ne sonne pas aussi catastrophique que "explosion nucléaire".)

(AgoraVox, AgoraVox)

3 comments:

  1. Va dire ça à toutes les personnes qui survivent depuis des semaines confinées dans des endroits plus ou moins sécuritaires, qui n'ont plus de maison, de travail et de vie personnelle.

    Mieux, va donc faire ton "expert" devant eux et explique leur comment nous, simple spectateur, nous regardons la chose avec détachement.
    Donne-leur ta version des choses du style:" Vous savez, moi je trouve que les gens sont des alarmistes. Ce n'est pas si grave ce que vous vivez je trouve. Le réacteur ne va pas sauter, vous aurez des problèmes de santé à long terme, mais de mon point de vue, c'est vraiment secondaire, je veux juste remettre les choses en perspective."

    Profitez-en donc pour rester vivre là à 30 km de la centrale.
    Tu seras plus utile.

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  2. Jeudi 28 avril 2011 4 28 /04 /Avr /2011 17:26
    Les dangers des faibles doses.

    On voit encore ici ou là des gens soi-disant spécialistes, mais essentiellement anonymes, qui prétendent que les faibles doses de radioactivité ne sont pas dangereuses pour la santé.

    http://fukushima.over-blog.fr/



    En fait, la question ne devrait plus être polémique car la CIPR, Commission Internationale de Protection Radiologique, a fait ces recommandations il y a plus de 20 ans, mais le gouvernement japonais semble les ignorer :



    1) Il n'y a pas de seuil de dose en dessous duquel il n'y a aucun effet : en clair, cela signifie que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique.



    2) La probabilité d'apparition d'un cancer radio-induit mortel est directement proportionnelle à la dose reçue.



    3) Le rayonnement naturel n'est pas inoffensif.
    « La composante de l'irradiation du public due aux sources naturelles est de loin la plus élevée, mais ceci ne fournit aucune justification pour réduire l'attention qu'on doit apporter aux irradiations plus faibles mais plus facilement maîtrisables dues aux sources artificielles » (article 140)



    Dès 1990, la CPIR révisait à la baisse les normes de radioprotection, la portant à 1 mS/an pour le public et 20 mS/an pour les travailleurs. Mais ces limites de dose n'impliquent pas qu'en dessous de ces limites, le rayonnement est inoffensif ; cela est clairement indiqué dans l’article 124 :

    "Dans la pratique, plusieurs idées fausses sont apparues dans la définition et la fonction des limites de dose. En premier lieu, la limite de dose est largement, mais d'une façon erronée, considérée comme une ligne de démarcation entre «l'inoffensif» et le «dangereux»"



    Alors, quels dangers et quels effets ?



    Je reprends des extraits d'un article de Roger Belbéoch de La Gazette nucléaire



    Les effets biologiques, cancers et dommages génétiques, sont d'une nature tout à fait différente de ceux causés par les fortes doses. Ainsi les processus de réparation incomplète des cellules endommagées par le rayonnement peuvent induire un cancer, mais dans une population d'individus irradiés d'une façon identique, certains développeront un cancer, d'autres pas, sans qu'il soit possible de prédire qui sera affecté. Ces effets apparaissent au hasard au sein de la population irradiée.

    (…)

    Les effets génétiques se manifestent dans toutes les générations à venir.
    Pour les cancers aucun symptôme n'est détectable entre le moment de l'irradiation et l'apparition clinique ultérieure du cancer radio-induit ce qui traduit des longs temps de latence :
    - de 2 ans et plus pour les leucémies
    - supérieurs à 10 ans pour la plupart des tumeurs solides

    (…)

    On doit tenir compte des effets tératogènes par irradiation in utero des embryons et des fœtus, particulièrement radiosensibles, pouvant conduire à des avortements spontanés, des anomalies à la naissance, des retards moteurs ou mentaux plus ou moins graves.
    En ce qui concerne l'induction de cancer et leucémie on considère que le risque est plus élevé pour les enfants ayant été irradiés in utero. D'autre part il semble se confirmer que les enfants de moins de dix ans sont plus radiosensibles que les adultes.



    Source : La Gazette nucléaire n°141/142

    http://solar-club.web.cern.ch/solar-club/gazette/1995/141_18.html





    A propos de la CIPR et des effets des faibles doses, il faut lire l’analyse remarquable de Rosalie Bertell, présidente de l'International Institute of Concern for Public Health (Institut international pour la santé publique) de Toronto.

    Lien :

    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/rosalie_bertell.html

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  3. Il faudrais faire lire cet article pour rassurer ces gens, dans certaines écoles de la ville de Koriyama, située à environ 50 km de Fukushima, on retire la couche superficielle du sol des cours de récréation. Cette mesure concerne 15 écoles élémentaires et collèges, où des niveaux de radioactivité supérieurs à 3,8 µSv/h ont été détectés, ainsi que 13 écoles maternelles, qui présentaient des taux de 3 µSv/h. Les médias locaux rappellent que cette mesure fait suite à la demande de plusieurs organisations, dont Greenpeace

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